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Le parcours

Briata c’est d’abord un parcours. Né le 5 janvier 1933, fils du photographe Marseillais Marius Briata, et de Julienne Lugon-Moulin, pianiste pour films muets dans les cinémas, il baigne durant toute son enfance dans un milieu artistique. Il saisit le pinceau à l’âge de 6 ans, et ne le quittera plus jamais. Doué, très doué même en dessin, le jeune Georges fait ses classes à l’École des Beaux-Arts de Marseille en 1948. Persuadé d’avoir un talent d’affichiste, il monte à 17 ans à Paris. Passe avec succès le concours de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs. Il fréquente d’abord l’atelier Corlin, puis devient l’élève du peintre Marcel Grommaire.

Diplôme d’Art Mural en poche, il tente et réussit l’Ecole des Beaux-Arts. Son but en fait n’est pas une chasse aux diplômes, mais plus prosaïquement, de rester dans la capitale où jeune homme, il découvre un milieu artistique qui l’enchante.

C’est la grande époque de Montparnasse mais aussi de Saint-Gerain des Près. Dans l’atelier Legueult, il prépare le grand prix de Rome. Années folles, années de plaisir et de rencontre. Marseille nonobstant manque à ce provincial à la gueule de "jeune premier" qui va tourner dans le film de René Clément, "Gervaise".

Le tournant de sa carrière et de sa vie tout court, c’est un poste d’enseignant (option dessin) qui se libère aux Beaux-Arts à Marseille. Briata postule par principe car il est vraiment très jeune et n’y croit pas. Mais à 27 ans, il est retenu et obtient la confortable chaire de professeur de peinture. Confortable car elle lui garantie un salaire et donc la liberté de produire sans contraintes ni contingences matérielles. Ce titre, envié, va lui permettre de travailler tout à fait librement et d’avoir du temps à consacrer à son art. Il va aussi lui donner une position privilégiée car, comme enseignant, il va former et côtoyer pendant toute sa vie des générations de peintres. Cela va lui permettre de rester à l’écoute des grands courants qui vont traverser l’art contemporain.

On peut compter aujourd’hui la production de Georges Briata à plus de 4 500 oeuvres. Et il est important de constater que la production est un indicateur fort chez un peintre : elle est le signe, pour les artistes contemporains, que le marché existe, et que les toiles se vendent, trouvent preneurs. En près de 60 ans de peinture, Briata acquis une reconnaissance internationale avec des expositions dans des Galeries prestigieuses à : New-York, Washington, Boston, Grand Rapid’s, Miami Beach, Montréal, Tokyo, Genève, Beyrouth, Lyon, Paris... Il reste bien-sûr très attaché à sa ville et à la Provence où se déroulent régulièrement des expositions tournantes.

Très sensible aux ambiances qui peuvent se dégager d’une scène de vie comme d’un paysage, Georges Briata travaille des thèmes très contrastés. Et c’est avec grande maîtrise qu’il s’attaque aux Nus, aux Portraits, aux Orchestres de Jazz et Classique, au Cirque ou encore à la Corrida, et transcende avec passion -à force de traverser le monde- les climats du Japon, de la Bretagne, de Marrakech, de New-York, de la Camargue, de la Provence et de la Louisiane. Il illustre également des ouvrages : en 1966 "7 contes de Provence" pour Ricard, en 1976 réalisation de 12 lithographies pour un ouvrage d’art sur la Corse (édition Blanc), et en 1978, 12 lithographies pour un ouvrage d’art sur la Corrida (édition Blanc).

Briata a en outre été sélectionné par le passé pour trois campagnes d’affiche : en 1994 l’affiche de "Marseille en Fleurs", en 1998 celle de la Féria de Nîmes (après des artistes tes que Arman, Bacon, Vallat, Combas, etc...), et en 2003, Jean-Claude Gaudin, le Maire de Marseille, a choisi de rendre un hommage appuyé à l’un des artistes contemporains les emblématiques de sa ville, en souhaitant ses voeux aux Marseillais avec une campagne de 500 affiches grands formats représentant 9 toiles différentes de Briata. Des commandes lui sont aussi effectuées : en 1998 "La Marseillaise", par la ville de Marseille, une toile destinée au Musée Rouget de l’Isle, puis en 2002, la SNCM décore son nouveau paquebot le "Danielle Casanova" avec trois toiles sur les calanques.

En 2003 également, la Ville de Marseille organise les "50 ans de Peinture" de l’artiste, et lui consacre ainsi une géante rétrospective avec des expositions simultanées dans les Galerie Asakusa et Marc Stammegna, ainsi qu’au Palais de la Bourse et au Musée de la Tour du Fort Saint-Jean.

Un grand parcours pour Georges Briata, qui le conduit membre au sein de l’Académie Sciences, Arts et Lettres de Marseille en 2006.

Une autre grande rétrospective "De 1956 à nos jours", a été représentée au Musée de l’Orangerie du Sénat à Paris et au Musée de l’Espace Villeuneuve-Bargemon à Marseille en 2008 et 2009.

Actuellement, l’artiste se consacre intégralement à l’élaboration d’un vitrail de 375 mètres carré, prévu pour la Gare Saint-Charles de Marseille, dans le cadre de Marseille-Provence 2013 Capitale Européenne de la Culture.

"Je peins pour traduire mes émotions en terme de couleurs et de formes"

LIVRES PARUS

Briata
de Henri Bourdet-Guillerault (préface d’André Roussin).
Éditions Paul Tacussel, 1987.

Monographie
de Jean-Max Tixier.
Éditions Edisud, 2002.

Nus et Portraits
par Gérard Blua.
Éditions Horizon, 2006.